Analyse #08 – Jean Cornil – Secousses civilisationnelles : quel nouveau principe de sens? Déconstruction.

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jean cornil

Après l’ajustement cosmologique, les promesses des monothéismes et le recentrage de l’humanisme et au delà des mille muances à apporter à tous ces récits de l’homme et de l’univers, vient le momentum d’un bouleversement profond qui transpire jusqu’à nos jours. Le principe de la déconstruction, qui émerge au XIXème siècle et traverse tout le XXème, signifie que les constructions que l’humain a bâties pour apporter un sens à sa vie, sont en fait trompeuses et illusoires. Le monde n’a rien d’une architecture cosmique harmonieuse comme le concevaient les Grecs. Il n’y a pas plus un royaume de Dieu qui nous rachèterait de nos souffrances terrestres. Encore moins l’idée d’un homme totalement transparent à lui-même, capable par la raison de forger son libre-arbitre, sa liberté d’acte et de conscience. L’autonomie de l’homme, si chère à Descartes et à ses successeurs, va se révéler être un leurre, un fantasme, une fiction. Déjà Spinoza, au cœur du XVIIème siècle définira l’homme par le désir et un enchaînement de causes qui le déterminent de manière implacable. Et au XXème siècle, Michel Foucault, dans une formule, invitera à penser « la mort de l’homme ».

Une analyse de Jean Cornil, essayiste

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