Ensemble, LUTTONS pour la Réduction collective du temps de travail !

Categories : Non classé

// Appel lancé par la plateforme POUR un emploi de qualité – STOP à la précarité

Les inégalités ne cessent de se creuser. La politique mise en œuvre par l’actuel Gouvernement fédéral accroît la précarité des conditions de travail, tout en renforçant les sanctions à l’encontre des travailleurs sans emploi. Les conséquences en sont désastreuses pour l’ensemble des travailleurs, avec ou sans emplois : blocage des salaires, augmentation des emplois précaires, pression au travail, mal-être professionnel, exclusion sociale, …

Entre celles et ceux qui travaillent trop et celles et ceux qui galèrent pour trouver un vrai travail, la campagne POUR un emploi de qualité – STOP à la précarité lance un appel pour la réduction collective du temps de travail !

Aujourd’hui il convient d’envisager sans délai une répartition juste des richesses produites. La réduction collective du temps de travail (RCTT) sans perte de salaire est, sans conteste, une des pistes à privilégier.

La RCTT présente, en effet, de nombreux avantages, négociée collectivement et encadrée syndicalement, elle permettra :

  • une réduction du chômage via la création d’emplois,
  • une plus juste répartition des richesses produites, en faveur du monde du travail,
  • une meilleure conciliation vie privée / vie professionnelle,
  • des perspectives de création d’activités socialement utiles, déconnectées de la logique du profit, qui guide, seule, aujourd’hui, le système économique.
  • Cette revendication est porteuse d’un tout autre projet de société, fondé sur l’égalité entre hommes et femmes, la solidarité et des emplois des qualités. Elle ouvre la voie à une transition écologique, juste et durable.

La réduction collective du temps de travail doit garantir le maintien du salaire et une embauche compensatoire sans accélération des cadences. Tout en ayant un objectif global de 32 heures par semaine, elle doit pouvoir prendre diverses formes, afin de s’adapter aux différentes réalités de travail.

L’heure est venue d’oser aller à l’encontre du discours dominant laissant croire que l’allongement du temps de travail est inéluctable (projet de loi Peeters, âge de la retraite à 67 ans, etc.) !

Le Gouvernement régional bruxellois a récemment publié une étude prouvant la faisabilité et les effets positifs d’une réduction collective du temps de travail sur la création d’emploi (https://bit.ly/2WXG9TZ). Il importe à présent de réaliser concrètement cette ambition par la mise en œuvre d’une telle mesure en Région bruxelloise.

Nous faisons appel au monde associatif, militant, syndical et citoyen bruxellois pour remettre au centre du débat électoral cet enjeu de société essentiel. Construisons une alliance commune pour construire le rapport de force nécessaire pour pousser le futur gouvernement bruxellois à mettre en œuvre cette revendication cruciale pour tous et toutes !

Pour une réduction collective du temps de travail…..

  • Collective.
  • Avec le maintien du salaire des travailleurs (en écartant toute piste impliquant un blocage des salaires ou une perte salariale).
  • Avec embauches compensatoires (afin d’éviter l’augmentation des ‘cadences’ et la mise sous pression des travailleurs).
  • Conçue au bénéfice de l’ensemble du monde du travail (même si sa dynamique peut être ‘enclenchée’ au bénéfice d’une première catégorie de travailleurs : les travailleurs les plus âgés, par exemple, ou les moins qualifiés, …).
  • Négociée collectivement. Il doit tout d’abord s’agir de définir un cadre interprofessionnel, que les négociateurs sectoriels modaliseront / phaseront ensuite, en fonction de leurs réalités (la réduction du temps de travail doit être souple et ouvert sur la forme).
  • Intégrant la dimension genre afin de contribuer à faire progresser l’égalité des femmes et des hommes et la lutte contre toutes formes de discriminations.
  • Avec un encadrement strict de la prestation des heures supplémentaires.
  • Financée en recourant tant à des recettes nouvelles (e.a. une taxe sur les gains de productivité) qu’à des réductions de cotisations sociales (anciennes ou nouvelles), toujours strictement conditionnées à l’embauche, la sécurité sociale des travailleurs ne peut continuer de financer les emplois du secteur privé de manière inconditionnée.