La BD, outil de résistance

Régionale :

Dans le cadre du Salon du Livre, organisée chaque année au SETCA, nous avons mis en place une conférence-débat abordant la bande dessinée comme outil de résistance.

Le but était, par le biais de la BD, de pouvoir aborder de manière plus accessible des sujets tels que le capitalisme et le patriarcat. Nous avons voulu mettre en avant deux artistes engagés de la région : un caricaturiste et un dessinateur, l’un travaillant des thématiques par l’humour et l’autre davantage sous forme de témoignage et récit de vie.

Un art dit populaire peut (au même titre que toutes les formes d’expressions artistiques) être source d’inspiration, d’émancipation et de réflexion. Cette exposition permet la découverte de la diversité de la bande dessinée. Celle-ci est parfois un formidable outil de résistance aux dominations. Elle donne envie de lire et de se construire davantage en tant qu’individu critique et émancipé des dominations comme les médias, le capitalisme, le patriarcat, le racisme, le machisme, l’ultralibéralisme, le colonialisme ou l’intégrisme.

L’objectif : montrer à un large public que tant les ouvrages présentés que la rencontre-débat avec les artistes sont des portes d’entrée pour développer une conscience collective face à toutes les formes de domination

Conférence et débat avec 2 artistes engagés du Borinage

Frelon // Caricaturiste, son trait de crayon s’est orienté sur la voie de la critique de la société. Il voulait trouver le moyen de dénoncer les injustices d’une société en perdition, tout en essayant de garder une note d’humour. Dénoncer n’est pas dramatiser. Très vite, il s’est mis en quête d’un personnage sympathique, capable d’illustrer ses sentiments sur des faits de l’actualité qui blessent et qui dérangent. C’est en 2010 que le lapin rouge voit le jour. Depuis, sa mine de crayon ne cesse de s’aiguiser afin, de sensibiliser les citoyens sur les travers de notre société.

Manu Scordia : dessinateur pour divers organes de presse,  Imagine demain le monde, … Dans son travail, il aborde des sujets sociaux ou politiques qui lui tiennent à cœur et tente, à travers le dessin, de mettre en lumière les injustices de la société. Ses thèmes principaux sont le racisme, la discrimination, la cause palestinienne. Il est l’auteur de la BD « Je m’appelle Ali Aarrass », qui raconte l’histoire vraie d’un Belgo-marocain, incarcéré et torturé au Maroc. Alors que son innocence est établie, que l’ONU exige sa libération, qu’Amnesty International en a fait une figure emblématique de sa campagne contre la torture, la Belgique semble être dans une totale indifférence à son égard.

Photos prises lors de la conférence-débat avec Frelon et Manu Scordia ainsi que lors de l’exposition