// A l’issue de chaque Midi de PAC, Barbara Mourin, coordinatrice de la générale et des campagnes de PAC, revient avec ce qui l’a marquée pendant les deux heures de débat qui ont précédé. Un retour à chaud, subjectif et sans filtre.
Droits d’auteur, opportunités ou obstacles à l’exercice des droits culturels ?
Midi de PAC du 26 février 2019
Intervenir « en roue libre » en clôture d’un débat, tâche ardue s’il en est…
Alors, je vous explique : au terme de chaque « Midi de PAC », je suis chargée de livrer ma traduction subjective, partielle et partiale de ce qui a été dit.
Et bien sachez qu’aujourd’hui, je suis dans une situation plutôt délicate…
J’ai bien tenté de me motiver, ce matin, quand mon réveil a sonné et que je me suis souvenue que je devais dire un mot après un débat sur les droits d’auteur, en me disant : « mais si, imagine, les héritiers de Michel Sardou s’entredéchirent tellement qu’il ne passe plus à la radio !! »… mais bon, là, j’anticipe un peu.
Donc, me voici, au terme de ce débat, perdue… pour deux des orateurs, au moins !
Perdue, dans ce monde hostile et menaçant, comme ils l’ont dit eux-mêmes : « le logiciel est quelque chose de tout à fait inhumain ».
Hostile, je vous dis : « rien n’est gratuit », a dit un autre.
Mais alors… je vais pouvoir renégocier à prix d’or mes bafouille mensuelles, que mon employeur, que dis-je, mon exploiteur ! Diffuse à tour de bras, sans que j’en perçoive l’ombre d’un bénéfice, alors que des dizaines de milliers d’internautes se pressent devant leur écran, guettant avec impatience le moment où, enfin, sera publiée ma précieuse production mensuelle.
Pareil pour ma collègue, nullement rémunérée en tant qu’autrice de l’expression « couler dans le bronze », scandaleusement utilisée aujourd’hui, sans qu’elle soit citée ! Elle se reconnaîtra. Elle a tout mon soutien.
Bien, cette parenthèse fermée, je reprends mes réflexions.
Donc, nous a dit également l’un des intervenants, « le capitalisme est un modèle qui fait obstacle à un système qui rend les gens malheureux et fait des millions de morts… » Mais bon sang, je pensais que c’était justement ce que produit le capitalisme ! Je le répète, je me suis perdue, et comme je l’ai entendu « on va vers une société de plus en plus opaque »…
En résumé, d’après ce que j’ai compris, c’est-à-dire finalement bien peu de choses, à un bout du débat, il y a la propriété. Et à l’autre bout, le domaine public. Et entre les deux… il y a plus ou moins de respect de la production culturelle, de partage et de liberté…
Sur ce, je vous laisse, je retourne à ma rêverie, dans cet univers poétique et léger, peuplé des merveilleux personnages de TITOM, qui me proposent le monde égalitaire et libre dans lequel j’aimerais tant vivre.
