Le terme « écosocialisme » est né en 1975. Le manifeste écosocialiste international (co-écrit par Michael Löwy et Joel Kovel) lui a suivi 3 décennies plus tard en 2001. Mais quid depuis lors ? Doit-on redéfinir ce concept pour lui permettre de devenir un projet politique révolutionnaire tout en étant ancré dans la réalité, le concret et l’action ?
Intervenant.es
Corinne Morel-Darleux Autrice et militante écosocialiste
Michael Löwy Philosophe et sociologue
Jean Cornil Essayiste et conseiller politique de PAC
Daniel Tanuro Auteur et militant écosocialiste
Ressources
Dans cet essai philosophique et littéraire rédigé à la première personne, la militante écosocialiste Corinne Morel Darleux questionne notre quotidien en convoquant le navigateur Bernard Moitessier, les lucioles de Pasolini ou Les Racines du ciel de Romain Gary. Elle propose un choix radical : refuser de parvenir et instaurer la dignité du présent pour endiguer le naufrage généralisé. — EN LIRE PLUS
Qu’est-ce que l’écosocialisme? Il s’agit d’un courant de pensée et d’action écologique qui fait siens les acquis fondamentaux du marxisme, tout en le débarrassant de ses scories productivistes.La logique capitaliste du marché et du profit, de même que celle de l’autoritarisme bureaucratique de feu le «socialisme réel », est incompatible avec les exigences de sauvegarde de l’environnement. Les écosocialistes critiquent les impasses actuelles de l’écologie politique, qui ne met pas en question le pouvoir du capital. — EN LIRE PLUS
Les enjeux écologiques sont devenus la question de civilisation centrale de notre époque. La survie même de l’Humanité est mise en péril. Or, malgré une prise de conscience croissante et une amplification des mouvements sociaux, nos modes de vie nese transforment pas et poursuivent la dégradation des écosystèmes. Nos attitudes, tant individuelles que collectives, ne prennent pas en compte l’envergure historique de ce défi. Et le politique élabore des réponses bâties sur des schémas issus du siècle précédent, alors que le monde subit des métamorphoses radicales — EN LIRE PLUS
Après avoir dressé un état des lieux de la crise écologique, Daniel Tanuro montre que l’accord de Paris pour une stabilisation du réchauffement au-dessous de 1,5 °C par la voie de la « neutralité carbone » est sous-tendu par un projet délirant : le « dépassement temporaire » du seuil de dangerosité compensé par le déploiement ultérieur de technologies censées refroidir le globe, puis il examine les biais idéologiques de la recherche scientifique, entre autres, les présupposés de la modélisation mathématique du climat. Il explique les raisons fondamentales de l’incompatibilité entre capitalisme et écologie. Pour lui, l’espoir réside dans le développement de l’alternative écosocialiste avec sa vision du monde, son programme et sa stratégie pour combler le gouffre entre la radicalité si nécessaire et les niveaux de conscience actuels. — EN LIRE PLUS