« No future » ou « Punk is not dead » ? Telle est la question ! Car si le premier slogan renvoie à cette idée d’un monde qui va à vau-l’eau, le second laisse penser que le mouvement contestataire qu’est le punk est toujours bien vivace. Qu’en est-il exactement ? Et surtout, quelles sont les revendications portées par les personnes qui l’ont créé et celles qui s’en revendiquent aujourd’hui ? Car le punk ne se résume pas à la musique, qui n’est que la pointe visible d’un iceberg dont nous allons tenter ici de décrypter la partie immergée. Philosophie de vie, façon de penser qui interroge le sens des choses, qui repense les rapports sociaux et à l’autorité, qui questionne la place de la nature et celle des animaux dans un monde toujours plus industrialisé et affirme la capacité des individus à penser par elleux-mêmes, c’est surtout un mouvement qui les pousse à faire changer les choses en passant à l’action. Il englobe bien davantage que la seule chanson et a fait de la préservation de notre planète et des êtres qui la peuplent un de ses credo avec la volonté de penser et d’agir. « L’histoire du mouvement punk depuis ses origines le montre clairement : celui-ci n’a pas seulement fourni une bande-son à la rébellion, il en a aussi été l’un des catalyseurs, en nourrissant de ses textes, de sa presse underground et dans ses multiples lieux de socialisation l’imaginaire et le désir d’action de plusieurs générations ».
// Par July Robert, chargée d’études et d’analyses à PAC