Description détaillée
Sur le plan interpersonnel, s’ouvrir au conflit, c’est accepter dans certains cas, de prendre une part de responsabilité, une possibilité d’agir en conscience. C’est un exercice qui peut sembler effrayant voire exigeant mais qui se révèle aussi particulièrement nourrissant en terme relationnel et de confiance en soi et en les autres. Collectivement, accepter de prendre sa part dans les conflits, c’est refuser de les déléguer à des figures d’autorité étatiques, vouloir réfléchir à une “justice” qui tient compte des inégalités sociales, des dominations systémiques. C’est reconnaître qu’ils font partie intégrante de la vie sociale et qu’ils peuvent être des moteurs de transformation. Quand un groupe, une communauté ou une société ose nommer ses tensions, écouter les voix dissidentes, confronter ses contradictions, elle se donne la possibilité de grandir, d’inventer de nouvelles façons de vivre ensemble, plus justes, plus conscientes, plus vivantes.
En somme, se réapproprier nos conflits, c’est reprendre pouvoir sur nos relations et sur notre capacité à co-construire du sens et du lien. C’est choisir de chercher et de constituer ensemble ce que peut être la justice, la reconnaissance nécessaire pour toutes les personnes touchées et la responsabilité plutôt que le silence ou l’accusation. C’est un acte de souveraineté, à la fois intime et politique.
Lors de cette formation, nous aborderons les thèmes suivants :
- comprendre en quoi le conflit fait partie d’une culture relationnelle et organisationnelle saine ;
- appréhender son propre rapport au conflit ;
- mieux comprendre où se situent les dominations systémiques dans nos relations, les relations institutionnelles et comment en tenir compte dans les gestions de conflits ;
- évaluer les différentes situations de conflits et envisager les différents modes d’intervention possibles;
- se questionner sur sa posture face aux conflits et aborder la déontologie de l’intervenant·e en gestion de conflits ;
- envisager et comprendre les bases de l’intervention en médiation et s’y exercer.




