Street-art au féminin – Acrobates

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Les significations de la fresque

Cliquez sur la partie de la fresque ci-dessous qui vous intéresse afin d’obtenir plus d’informations quant aux éléments qui la composent !

PARTIE I

PARTIE II

PARTIE III

PARTIE IV

PARTIE V

Informations
historiques

À 26 ans, la Belge Nafissatou Thiam est la deuxième athlète double championne olympique d’heptathlon de l’histoire

L’exploit est rare. La Belge est devenue le 5 août 2021, la deuxième heptathlète de l’histoire à remporter deux titres de championne olympique dans sa discipline. La première est Jackie Joyner-Kersee qui avait doublé en 1988 à Séoul et en 1992 à Barcelone.

Thiam a remporté son premier titre olympique à Rio en 2016 alors qu’elle n’avait que 21 ans avec un total de 6 810 points. Cette année-là, elle a battu la championne olympique de Londres 2012, la Britannique Jessica Ennis-Hill.

Elle a réitéré l’exploit l’année dernière à Tokyo en marquant un total de 6 791 points, devant les Néerlandaises Anouk Vetter (6 689 points) et Emma Oosterwegel (6 590 points).

À Paris 2024, Thiam aura 29 ans. Elle pourrait bien tenter de remporter une troisième victoire historique de l’épreuve combinée féminine.

(Source : https://olympics.com/fr/infos/5-choses-a-savoir-sur-nafissatou-thiam)

Marie Mineur, née le 30 septembre 1831 à Hodimont (Verviers) et morte à Thimister le 18 mai 1923, est une ouvrière de l’industrie textile de Verviers.

C’est l’une des premières militantes féministes belges, investie dans la lutte pour l’amélioration des conditions de travail des femmes et des enfants. Elle s’investit, pendant des années, dans la lutte contre le travail des enfants et pour de meilleures conditions de travail des ouvriers. En 1888, elle lance l’initiative des fêtes laïques de la jeunesse de Wallonie. Dans ses discours, elle appelle les femmes à s’associer et à être solidaires pour être plus fortes dans leurs luttes. Elle prône également des idées laïques.

Sa dernière trace d’une activité militante remonte à 1897, lors du vingtième anniversaire de l’Athéisme auquel elle participe. Elle meurt à l’âge de 91 ans. Déjà oubliée lors de son décès, aucune ligne ne lui est dédiée dans les nécrologies de l’époque, y compris celles du mouvement ouvrier.

Le nom d’un groupe féministe fondé dans les années 1970 à La Louvière, les Marie Mineur, lui rend hommage.

Depuis 2018, le prix Olympe de Gouges décerné par la ville de Verviers est renommé en son honneur pour récompenser une Verviétoise.

1949 : Enfin « une femme, une voix »

Au lendemain de la Libération à la suite de la Seconde Guerre Mondiale, tous les partis conviennent qu’il faut accorder le droit de vote aux femmes. L’octroi de ce droit demeure toutefois un enjeu de politique politicienne. Dès le mois d’août 1945, deux propositions de loi sont déposées en vue d’instaurer le droit de vote des femmes. Pour peu que ces propositions soient adoptées rapidement, les femmes pourraient déjà prendre part aux premières élections nationales de l’après-guerre. C’est ce qui s’était passé au lendemain de la Première Guerre mondiale pour le droit de vote des hommes. Mais le gouvernement de gauche redoute aussi à présent l’influence des femmes dans le paysage politique. Il demande un report et l’obtient, officiellement parce qu’il est impossible d’établir de nouvelles listes d’électeurs dans un laps de temps aussi court. Le 17 février 1946, les femmes ne pourront donc pas voter aux premières élections nationales qui suivent la Libération.

Après les élections de 1946, le débat reprend. Mais il faudra attendre 1948 pour que les textes soient examinés en séance plénière de la Chambre des représentants. La proposition de loi qui accorde le suffrage universel pur et simple aux femmes est adoptée le 27 mars 1948. Les premières élections législatives auxquelles les femmes peuvent participer ont lieu le 26 juin 1949.

Après avoir obtenu les droits politiques, la femme mariée voit sa situation juridique changer profondément en 1958 : la loi du 30 avril 1958 abolit la puissance maritale et introduit le principe de l’égalité des deux époux. Chacun des deux époux peut exercer une profession sans l’accord de son conjoint. 1976 sera l’année d’une grande réforme des régimes matrimoniaux dans l’esprit de l’égalité des deux conjoints.

(Source : https://www.senate.be)

Mouvement « no bra »

Depuis le confinement, les femmes sont de plus en plus nombreuses à s’affranchir du soutien-gorge. Par confort ou par conviction, retour sur cette tendance baptisée le « no bra ».

Une origine américaine

A défaut de les brûler, les Américaines auraient été les premières à jeter leurs soutiens-gorge à la poubelle. La première manifestation recensée à ce sujet serait le concours « Miss America », le 7 septembre 1968, où plus de deux cents féministes s’étaient rassemblées. Certaines d’entre elles auraient alors dénoncé des produits féminins jugés oppressifs et jeté maquillage, soutiens-gorge et autres corsets dans une « Freedom Trash Can », la « poubelle de la liberté ».

Un mouvement #NoBra sur les réseaux sociaux

« Regardez-moi dans les yeux… J’ai dit les yeux ! », lançait la top Eva Herzigova dans la célèbre publicité pour le Wonderbra en 1994. A l’époque, le soutien-gorge est roi, voyant, et constitue l’attribut indispensable à toute féminité.

La mode est alors aux « push-up », seins ronds et hauts. Avec le tournant des années 2000, de plus en plus de femmes rejettent ces injonctions qu’elles considèrent comme un symbole d’oppression. Puis le mouvement #NoBra, « pas de soutien-gorge », se développera surtout sur Facebook et Instagram.

Les #NoBraChallenge – des défis qui consistent à se libérer de son soutien-gorge – se multiplient pour motiver celles qui n’ont pas encore osé franchir le cap.

Des anonymes se montrent en photo avec les tétons apparents sous leurs vêtements, ou en arborant une pièce de lingerie et un briquet. Des influenceuses leur emboîtent le pas en racontant leur quotidien plus léger sans soutien-gorge. Depuis quelques années, elles sont aussi encouragées par des stars comme la chanteuse Rihanna ou l’actrice Jennifer Lawrence, qui s’affichent régulièrement sans soutien-gorge. Signe des temps, ce mouvement fait aussi écho à d’autres tendances comme le « no make-up » ou la libération capillaire, tel le droit d’avoir des cheveux gris.

La révélation du confinement

Mais, finalement, rien ne vaut un confinement pour découvrir que l’on peut vivre sans maquillage, sans teinture, mais aussi sans soutien-gorge. Et, pour beaucoup de femmes, se sentir plus libres. Selon une étude réalisée par l’Ifop (Institut français d’opinion publique), en 2020, la proportion de Françaises ne portant pas de soutien-gorge est passée de 3 % avant le confinement à 7 % en fin d’année. Des youtubeuses ont aussi décidé de tenter l’expérience et expriment leur ressenti sur les mois passés sans porter de soutien-gorge.

Chez les femmes de moins de 25 ans, la proportion des adeptes du « no bra » serait passée de 4 % à 18 %. Au moment du premier déconfinement, les chiffres seraient même restés stables, signe d’un confort retrouvé.

Cependant, l’étude montre des variations selon les tailles de bonnets : les femmes avec un bonnet A seraient ainsi 57 % à pratiquer le « no bra », contre 39 % pour celles avec un bonnet D. Fin de l’histoire ? En tout cas, la question est posée. 69 % des femmes désireuses de franchir le pas sont encore anxieuses à l’idée d’exposer leur poitrine et 57 % d’entre elles craignent d’être l’objet d’agression physique ou sexuelle. A suivre…

Cet article a été publié dans le magazine Nous Deux numéro 3835 du 29 décembre 2020 au 4 janvier 2021.

Données statistiques sur les violences envers les femmes : la Belgique à la traîne ?

En Belgique, les données officielles concernant les violences de genre sont celles enregistrées par la police lors de dépôt de plainte. Premier problème, ces données ne sont que le sommet de l’iceberg, impossible de savoir ce qu’il en est pour les personnes qui ne portent pas plainte. On parle du chiffre noir des violences sexuelles. Par ailleurs, plusieurs données manquent pour établir une vue précise de la situation des violences sexuelles en Belgique, comme les données genrées. Un problème que les associations de terrain tentent de pallier en réalisant diverses enquêtes, mais ce n’est pas suffisant.

Régulièrement dans la presse, des chiffres ressortent sur les violences de genre : qu’elles soient sexuelles, physiques ou psychiques. Des chiffres basés sur des enquêtes réalisées par des associations, avec leurs moyens, depuis le terrain, et avec les données dont elles disposent.

Pourtant, officiellement, du côté des autorités il existe en fait peu de données compilées et ventilées sur ce type de violences. Et elles sont incomplètes. Résultat ? Difficile d’obtenir une vue d’ensemble objective de la situation en Belgique. Le pays est-il à la traîne ? (…)

(Source : https://www.rtbf.be/article/donnees-statistiques-sur-les-violences-envers-les-femmes-la-belgique-a-la-traine-10714387)

Quelle est la situation des femmes en Afghanistan ?

Le retour au pouvoir des talibans s’accompagne d’importantes violations des droits des femmes et des filles. Toutes leurs libertés sont restreintes, en particulier leur liberté d’expression, de mouvement et de réunion. Mais encore le refus de leur droit au travail et à l’éducation. La majorité des femmes n’a pas pu retourner sur leur lieu de travail, à l’université ou à l’école. Il leur est également interdit d’occuper des postes à responsabilité. De plus, les talibans répriment violemment les manifestations pour les droits des femmes.

Les femmes et les filles sont exclues de la vie politique et publique du pays, en témoignent les représailles contre les femmes politiciennes et fonctionnaires. Ainsi que, l’absence des femmes dans le nouveau gouvernement des talibans et la suppression du « Ministère de la Condition féminine » substitué par le «Ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice».

En quelques chiffres :

  • Parmi les 250 000 Afghan.e.s forcé.e.s à fuir depuis la fin du mois de mai 2021, 80% sont des femmes et des enfants.
  • Moins de 100 des 700 femmes journalistes de Kaboul travaillent encore.
  • Aucune femme ne fait partie du nouveau gouvernement.

Réflexions – témoignages des participantes aux ateliers

En Afghanistan, aujourd’hui, c’est très difficile pour les femmes. Elles ne peuvent pas travailler, ce n’est pas normal qu’elles doivent cacher leur visage. Des enfants vivent en ayant faim, beaucoup dorment dans la rue et n’ont pas de maison. Les femmes qui n’ont pas de mari et qui ne peuvent pas travailler n’ont pas d’argent. Beaucoup de jeunes filles ne vont plus à l’école et doivent se prostituer.
Aziza

1980 – Travail, enfants (1982, 1988, 1997) devoir tout gérer
2020 – Pension, achat d’une moto enfin…
Liberté totale à moto !
Monique

Rien n’est plus important que la transmission de la sagesse de génération en génération…
Patricia

L’amitié – l’amour – les câlins
Se réconcilier – le pardon
Besoin de liens avec les autres.
Ce n’est pas simple pour moi de créer des liens (situation de déficience intellectuelle).
L’amitié, l’amour c’est compliqué car souvent on ne me comprend pas.
Mais, j’ai des amis(es) au foyer, au groupe de parole, au travail, au groupe de fresque…
Natacha

Souvent dans l’histoire, « Anonyme » était une femme.
Une des participantes aux ateliers

Une Verviétoise qui a lutté pour les droits des femmes et des enfants au 19ème siècle. Une des premières féministes belges. Elle a été oubliée par l’histoire et nous voulions la montrer dans cette fresque pour qu’elle ne soit plus jamais oubliée.
Julie

Ce personnage m’a fait penser à notre amie. Elle a un cancer en phase terminale.
J’espère qu’elle vivra le plus longtemps possible.
« Ce n’est pas parce que je suis en chaise roulante que je ne peux pas danser, avoir un cavalier. Ou une cavalière, ça dépend. »
Véro

Sortir de l’injonction de l’assignation de genre.
Cécilia

Une femme très forte, très motivée comme moi.
Manifestation pour les femmes contre les violences.
En Albanie il y a beaucoup de féminicides.
22 rues ont été ainsi renommées afin de rendre mémoire à certaines d’entre-elles.
Victoria

On se lève et on se casse
À moto, en bus, à pied, à vélo, à cheval !
Ne me libérez pas, je m’en charge
Avec toutes ces femmes je me décharge
La non-mixité choisie
Nous apporte tant d’énergie(s)
Notre diversité est notre force
Gare à nous, nous sommes FEROCES
Anaïs

Je suis fière d’être une femme.
Je me sens forte et révoltée.
Pour rien au monde je ne voudrais être un homme avec tous ces privilèges.
Trop de femmes tuées par « amour ».
Informons les femmes que nous les croyons. Et surtout, protégeons-les des tyrans. Offrons-leur la possibilité d’être en sécurité.
Aline

Par rapport à cette photo, je pense à des revendications, des combats qui ont été menés pour que les femmes aient un droit de vote, ce qui montre la place reléguée au second plan pour les femmes.
Une des participantes aux ateliers

Fresqu’elles
Un texte de Marianne Doucet, sculptrice, écrivaine, auteure.

Des fresqu’elles envolent nos idées à tire d’aile…
Dépeignent nos vies en bleu, en rose, en dentelle…
Ici, une femme paysanne, partisane, Afghane,
Qui fuira par la malle.
Si elle se sait moins belle,
Ne récoltera que dédain et muselle.
Un jour se rêvera peut-être, revendicatrice
mais sera toujours en bout de piste.
Fragilisée,
Vivra rejetée, délaissée

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Photos d’ateliers et débuts de la fresque…

Note d’intention

En juin 2021, des ateliers ont été réalisés avec un groupe de femmes de Verviers et de l’arrondissement (Véro, Natacha, Danielle, Caroline et Gwendoline du Mouvement Personne d’Abord, Michèle, Patricia, Monique, Cécilia, Aziza, Victoria & Marianne Doucet), le collectif d’artistes 7e Gauche et les associations d’éducation permanente PAC & FPS Verviers. De nombreuses pistes ont été évoquées sur les droits des femmes et leur place dans le monde qui les entoure. Beaucoup d’idées ont émergé, et de nombreux sujets ont été évoqués. L’idée de cette fresque a été de parvenir à synthétiser toute cette réflexion afin de pouvoir la traduire ensuite en une image générale et collective.

La première image qui saute aux yeux est celle de 5 silhouettes de femmes imbriquées les unes contre les autres. 5 femmes de couleurs différentes, qui tiennent en équilibre comme des « acrobates ». L’envie est de montrer à travers ces silhouettes cette sororité, ce soutien que les femmes peuvent s’apporter mutuellement. C’est un jeu d’équilibre qui joue aussi avec les formes du mur et ses contraintes. Lorsque l’on regarde le mur de loin, on peut voir et s’amuser de ce jeu de formes et de couleurs qui apportent de la gaieté à l’entrée de la ville. Ces silhouettes aux corps, aux couleurs et aux coiffures différents invitent à y voir une diversité.

A l’intérieur de ces formes sont illustrées les idées évoquées pendant les ateliers. Des actions de tous les jours, des métiers de femmes, des femmes ensemble, la question du handicap, la sororité, Marie, Mineur, le mouvement « No Bra », les violences faites aux femmes, le droit de vote, etc…

Il n’a bien sûr pas été possible de tout mettre mais cela représente bien ce qui a pu se dire et se confier pendant ces ateliers de co-création. Ces dessins traversent les formes, se mêlent et se croisent, à l’image de constellations ou de tatouages marqués dans ces grands corps que sont ces silhouettes.

Le travail a été réalisé à la ligne claire (inspirée des dessins de Matisse). Par ce tracé blanc (même teinte que le mur) cela donne à la fois un côté doux, lisible et poétique).

Avec le soutien de :