Communiqué – Présence policière lors d’une rencontre-débat

22 mai 2025 - Categories : Actualités

21/05/2025


Ce jeudi 15 mai 2025, plusieurs associations namuroises invitaient Maxime Macé et Pierre Plottu les auteurs du livre « Pop fascisme. Comment l’extrême droite a gagné la bataille des idées » , tous les deux journalistes à Libération.

Le jour de l’événement, nous avons été informé·es par les forces de l’ordre de leur volonté d’être présentes à l’intérieur de la salle, lors de la conférence. En l’absence de motifs clairs et valables justifiant cette présence policière, nous leur avons exprimé notre opposition à cette décision…

Cette présence policière est non seulement inédite, mais également interpellante et inacceptable, quelle que soit la signification qu’il faille lui donner.

Soit la présence policière témoigne d’un risque de représailles fasciste, et il s’agit alors de s’interroger sur l’état de notre démocratie.

Soit la conférence que nous organisions constitue un péril pour la société qui nécessite que nous soyons mis sous surveillance… et il s’agit tout autant de s’interroger sur nos démocraties et sur le respect de la liberté associative.

Quoi qu’il en soit, nos associations travaillent avec des publics, parfois à la marge, ou précaires… et cette présence policière est pour eux et elles une source d’insécurité.

Pour ces publics, elle peut constituer un frein réel à la participation à des activités, pourtant centrales dans l’exercice d’une citoyenneté active.

Pour nos travailleur·euses, la présence des forces de l’ordre est source de stress, laissant entendre qu’iels sont en danger dans l’exercice de leur contrat de travail ou que leur travail constitue en soi une menace pour l’ordre public.

Nous nous opposons donc à la normalisation d’une telle présence lors d’activités d’éducation permanente qui font l’objet d’une reconnaissance et d’une autorisation par les pouvoirs publics compétents.

Nous demandons aux autorités compétentes le respect des principes de la liberté associative dans le cadre de l’exercice de nos missions.

Et par ailleurs, comme citoyen·nes, nous souhaitons que la police puisse protéger les populations réellement menacées ou en danger, y compris par les risques néofascistes, plutôt qu’elle ne soit présente lors d’événements qui ne servent qu’à faire vivre le débat démocratique.