En décidant, il y a maintenant dix ans, de n’accepter d’intervenir en faveur du patrimoine qu’en cas de réaffectation de celui-ci, le Gouvernement wallon a fait plus que définir de nouvelles règles financières destinées à limiter les dépenses publiques. Il a inscrit le patrimoine dans une perspective globale. Le patrimoine n’est plus simplement un élément constitutif d’une mémoire mais bien un outil dans la construction du futur. Il s’agissait bien de donner un contrat d’avenir au passé wallon, en lui permettant de contribuer à rendre à cette région la fierté d’elle-même. L’idée était belle, sa concrétisation n’est pas simple. Il faut garder en permanence à l’esprit une vision à long terme qui mêle harmonieusement survivance du passé et création de l’avenir. Il faut aussi faire preuve d’audace pour poser des choix équilibrés entre toutes les composantes sociales et territoriales, le budget disponible n’étant pas limité.
