Pour comprendre de quoi il va être ici question, nous avons décidé de revenir, dans une première partie, sur le parcours d’un homme, dans un premier temps tel que le décrivent livres et articles qui lui sont consacrés tout en procédant, en une deuxième étape, à une relecture critique du tableau « officiel ».
Ce choix est d’ordre méthodologique : il apparaît que, mieux qu’un ensemble de considérations théoriques appuyées par des considérations générales, cet exemple concret pourra amener à saisir ce que peut être et faire une société privée – fondation ou non – consacrée à l’art.
Le choix de l’exemple ne doit évidemment rien au hasard : il s’est agi de comparer divers parcours et de retenir celui qui nous a semblé le plus à même d’être éclairant sur le plan sociologique et politique. Plans de surcroît intimement liés à l’économie, au sens propre et, dans un sens plus sociologique, aux « capitaux » tels que les conçoit Pierre Bourdieu.
Tout ceci étant précisé, venons-en à François Pinault et sa famille, qui sont considérés par le magazine Challenges comme étant la 5e fortune de France (avec 41,5 milliards d’euros) en juillet 2021. L’exposé qui suit est basé sur un principe simple : il s’agit de restituer une biographie en prenant appui, d’une part, sur les divers articles qui lui sont consacrés, et dont les données sont du reste parfois contradictoires et, d’autre part, sur les rares interviews qu’il a accordées, à Paris Match en particulier.
Dernière précision : les sources de l’ensemble des citations sont reprises dans la bibliographie qui clôt cette contribution.
