Le mouvement Présence et Action Culturelles est consterné par l’obligation faite aux député·es fédéraux·ales, élu·es en mai dernier, de devoir prêter serment devant Dries Van Langenhove. Le règlement de la Chambre des représentant·es prévoit que, lors de la prestation de serment, le Président soit assisté des deux membres les plus jeunes de l’assemblée. Or, Dries Van Langenhove est issu du Vlaams Belang, un parti d’extrême droite. Il est en outre actuellement inculpé par la Justice pour infraction à la loi antiracisme.
Cette situation révoltante plonge nos représentant•es démocratiques ainsi que toute la société qu’ils et elles représentent dans un profond malaise. Une banalisation sans cesse croissante des idées haineuses, racistes et xénophobes – y compris par ceux et celles élu·es démocratiquement -, produisant aujourd’hui à ce que 18 député·es d’extrême droite siègeront désormais pendant cinq ans sur les bancs de l’appareil législatif. Un lissement de plus en plus abrasif de notre démocratie.
Hasard malencontreux du calendrier, nous sommes aujourd’hui le 20 juin, Journée mondiale des personnes réfugiées. Notre inquiétude liée au claquement du bruit des bottes doit plus que jamais se muer en une force de résistance réclamant toujours plus de solidarité, d’égalité et de justice sociale. Comme le rappelait Stéphane Hessel dans son ouvrage ‘Indignez-vous‘ : « Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés, (…), toutes choses que nous aurions refusé de cautionner, si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance ».
