Pour discuter des meilleurs moyens pour la gauche de reconnecter avec son électorat historique, on aurait pu choisir Charleroi, Waremme, Andenne ou Molenbeek, qui ont écrit les heures de gloire de la gauche belge francophone. On a mis le cap sur Liège, quartier d’Outremeuse. Dans ce terreau social et culturel liégeois, nous retrouvons le militant et communicant politique Jérôme Van Ruychevelt Ebstein. Dans son essai Pourquoi les narratifs de gauche ne touchent plus les classes populaires, il explore les failles narratives qui rendent nos discours perdants. En avançant, notamment, l’idée que la gauche use de beaucoup trop de principes éthiques froids au détriment des expériences vécues et partagées. La guerre culturelle ne se gagnera pas uniquement dans le monde des idées mais aussi sur le plan des émotions et l’action de terrain.
// Par Coraline Burre, membre du Comité de rédaction du magazine Agir par la culture



