Unir dans un même dans un même dossier les concept de Développement et de Droits de l’Homme relève soit de l’angélisme, soit de la gageure, soit de la provocation. Le mode commémoratiste sévit tellement ces temps-ci qu’elle nous a mis l’abolition de l’esclavage et la révolte étudiante en salivation, comme du pain jeté aux oiseaux ou du gibier en pâture. Dans quelques mois, il sera question de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU. Ces prétextes à sensibilisation médiatique ne résolvent rien en un monde où l’information tue l’information, l’émotion tue l’émotion, l’éphémère se soustrait à l’épéhmère. Avant que le siècle ne s’achève, dix décennies infernales, il faudra quand même bien affirmer que le tiers-mondisme constitue un des plus échecs de la Gauche et que ce qui est appelé développement dans ce registre-là a plus souvent donné bonne conscience que produit des effets majeurs.
Table des matières de l’ouvrage
